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Maupassant discepolo di Flaubert (2)

18 Ott

Maupassant discepolo di Flaubert

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On The Beach At Trouville – Cl. Monet

Alcuni studiosi hanno insinuato che Maupassant potesse essere figlio di Flaubert e, a questo proposito, Dumas figlio aveva scritto: « Personnellement je suis de plus en plus convaincu que Guy de Maupassant est bien le fils de Flaubert, lequel, de toute façon, ne l’a jamais su » ; ma si dovrebbe pensare ad una gravidanza di 11 mesi dato che Flaubert lascia Parigi per l’Oriente il 28 ottobre 1849 e Guy nasce il 5 agosto 1850 ! Se uno chiama l’altro « mon fils » e « mon chéri » e se Laure de Maupassant dirà che Guy era stato alle esequie di « son cher père », è, invece, molto più lecito pensare ad un padre spirituale, in questo caso ancora più importante di quello naturale.

Guy lavora per Flaubert che prepara Bouvard et Pécuchet e che vuole informazioni geografiche precise… Il 31 ottobre 1877 gli scrive: « J’ai besoin d’une falaise qui fasse peur à mes deux bonshommes… Je l’ai cherchée aux environs du Havre. Mais ce n’est pas ça. Il me faut du calcaire à pique comme les falaises de Fécamp et d’Etretat… Vous devez connaître ses parages à fond ? Donc donnez-moi une description de toute la côte depuis Barneval jusqu’ à Etretat ».

Nello stesso periodo Maupassant confida a Gustave l’intenzione di scrivere un romanzo (che diventerà, più tardi, Une Vie) e confida alla madre in una lettera del 21 gennaio ’78:  « Flaubert […] s’est montré fort enthousiaste du projet du roman que je lui ai lu. Il m’a dit : « Cela est excellent !  Voilà un vrai roman, une vraie idée ! »

Ma Guy attraversa un periodo cupo, ha contratto la sifilide, il lavoro al  Ministero della Marina lo angoscia, non sa cosa fare… Si lamenta con Flaubert e il 5 luglio ’78 gli scrive: « Je vis tout à fait seul parce que les autres m’ennuient […] Je trouve mes pensées médiocres et monotones et je suis si courbaturé d’esprit que je ne puis même les exprimer ». Arriva persino a giudicare « le cul des femmes monotone comme l’esprit des hommes ! ». Il 15 agosto Flaubert gli scrive una lettera piena di consigli che costituisce una sorta di breviario:

« Vous vous plaignez du cul des femmes qui est “monotone”. Il y a un remède bien simple, c’est de ne pas vous en servir. […]

Enfin, mon cher ami, vous m’avez l’air bien embêté et votre ennui m’afflige, car vous pourriez employer plus agréablement votre temps. Il faut, entendez-vous, jeune homme, il faut travailler plus que cela. J’arrive à vous soupçonner d’être légèrement caleux. Trop de putains ! trop de canotage ! trop d’exercice ! […] Vous êtes né pour faire des vers, faites-en ! “Tout le reste est vain” à commencer par vos plaisirs et votre santé ; foutez-vous cela dans la boule. […]

Vous vivez dans un enfer de merde, je le sais, et je vous en plains du fond de mon coeur. […] Ce qui vous manque, ce sont “les principes”. On a beau dire, il en faut ; reste à savoir lesquels. Pour un artiste, il n’y en a qu’un : tout sacrifier à l’Art. La vie doit être considérée par lui comme un moyen, rien de plus, et la première personne dont il doit se foutre, c’est lui-même ».

Ma a nulla valgono queste parole e il 21 agosto Guy gli risponde: « Depuis trois semaines j’essaye à travailler tous les soirs sans avoir pu écrire une page propre. Rien, rien. Alors je descends peu à peu dans des noirs de tristesse et de découragement dont j’aurai bien du mal à sortir ».

Alla fine dell’estate Maupassant è a Parigi dove ha ripreso la vita gaudente di sempre; « Toujours les femmes, petit cochon » lo sgrida paternamente Flaubert in una lettera del 25 ottobre.

E’ grazie all’aiuto di quest’ultimo che Maupassant lascia il Ministero della Marina per un impiego al Ministero dell’Istruzione Pubblica; ma l’insoddisfazione non lo abbandona e vive uno dei momenti più tristi della sua vita. Flaubert gli scrive per rincuorarlo e termina la lettera con parole che Maupassant utilizzerà come epilogo al romanzo Une Vie: « Les choses ne sont jamais ni aussi mauvaises ni aussi bonnes qu’on croit ».

Nelle lettere che scrive a Flaubert, oltre che della propria sorte, Maupassant trova modo di parlare anche di letteratura: « […] Que dites-vous de Zola ? Moi, je le trouve absolument fou » (24 aprile 1879). Inizia, comunque, a frequentare proprio il gruppo riunitosi intorno a Zola che ha pubblicato dei testi sulla guerra del 1870. Huysmans, Céard e lo stesso Zola vogliono coinvolgere nel « progetto » anche gli scrittori più giovani: Hennique, Alexis e Maupassant incominciano così a comporre i loro testi.

Il 2 dicembre ’79, Guy confida a Flaubert « […] Je travaille ferme à ma nouvelle sur les Rouennais et la guerre […] ». Il 31 gennaio, ha consegnato al Maestro il suo contributo al « progetto »; il 1° febbraio, Flaubert scrive alla nipote Caroline Commanville « […] Boule de suif, le conte de mon disciple, dont j’ai lu ce matin les épreuves, est un chef-d’œuvre […] de composition, de comique et d’observation […] ».

A Maupassant stesso scrive:

« Mais il me tarde de vous dire que je considère Boule de Suif comme un chef-d’oeuvre. Oui ! Jeune homme ! Ni plus, ni moins, cela est d’un maître. C’est bien original de conception, entièrement bien compris et d’un excellent style. Le paysage et les personnages se voient et la psychologie est forte. Bref, je suis ravi ; deux ou trois fois j’ai ri tout haut [sic]… Ce petit conte restera, soyez-en sûr ! Quelles belles binettes que celles de vos bourgeois ! Pas un n’est raté. Cornudet est immense et vrai ! La religieuse couturée de petite vérole, parfaite, et le comte “ma chère enfant”, et la fin ! La pauvre enfant qui pleure pendant que l’autre chante la Marseillaise, sublime. J’ai envie de te bécoter pendant un quart d’heure ! Non ! vraiment, je suis content ! Je me suis amusé et j’admire !… Rebravo ! Nom de Dieu ».

Qualche tempo dopo, Flaubert è di aiuto ancora una volta a Maupassant difendendolo dall’accusa di immoralità a causa del poema “Une fille”: grazie al suo intervento viene dichiarato un non luogo a procedere.

Il 16 aprile, è pubblicata la raccolta di Médan, ma la critica è piuttosto tiepida; il 21, Flaubert scrive a Maupassant: « J’ai relu Boule de Suif et je maintiens que c’est un chef-d’œuvre. Tâche d’ en faire une douzaine comme ça ! Et tu seras un homme […] ».

Il 25 aprile, appare presso l’editore Charpentier il volume di poesie Des vers che Maupassant dedica « à Gustave Flaubert, à l’illustre et paternel ami que j’aime de toute ma tendresse, à l’irréprochable maître que j’admire avant tous ». « Le Vieux » ringrazia con parole che toccano il cuore di Guy « Mon jeune homme, tu as raison de m’aimer, car ton vieux te chérit. Ta dédicace a remué en moi tout un monde de souvenir […] le bon homme a eu pendant quelques temps, le cœur gros et une larme aux paupières […] ».

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Rough Sea At Etretat – Cl. Monet

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L’ultima lettera di Flaubert al tanto amato discepolo risale al 3 maggio 1880. Les Soirées de Médan sono giunte all’ottava edizione e Flaubert ne è felice: « […] Huit éditions des Soirées de Médan ? Les Trois Contes en ont eu quatre. Je vais être jaloux ».

L’8 maggio, Maupassant è a Bezons dove riceve un telegramma « Prière prévenir Monsieur de Maupassant que Gustave Flaubert est mort aujourd’hui subitement à Croisset ».

Nulla lasciava supporre una fine così repentina e brutale. L’ombra del Maestro plana sull’animo di Maupassant che è annientato dalla scomparsa della persona che, con sua madre, amava di più.

Scrive a Zola alcuni giorni dopo:

« […] Je ne saurais vous dire combien je pense à Flaubert, il me hante et me poursuit. Sa pensée me revient sans cesse, j’entends sa voix, je retrouve ses gestes, je le vois à tout moment debout devant moi avec sa grande robe brune, et ses bras levés en parlant. C’est comme une solitude qui s’est faite autour de moi, le commencement des horribles séparations qui se continueront maintenant d’année en année, emportant tous les gens qu’on aime, en qui sont nos souvenirs, avec qui nous pouvions le mieux causer des choses intimes. Ces coups-là nous meurtrissent l’esprit et nous laissent une douleur permanente dans toutes nos pensées. […] ».

Si profila così un altro uomo, reso maturo dalle prove della vita, un vero autore che ha perduto il maestro che per circa dieci anni gli aveva, tra l’altro, impedito di firmare le proprie opere, tranne che con pseudonimi.

(a cura di Elisa De Maria)

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The Gare Saint-Lazare Arrival – Cl. Monet

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Continua…

 
1 Commento

Pubblicato da su 18 ottobre 2009 in Letteratura

 

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Una risposta a “Maupassant discepolo di Flaubert (2)

  1. unocometanti

    9 giugno 2010 at 11:45

    Interessante…

     

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